Künftige Herausforderungen für Bildung, Forschung und Innovation / Défis futurs pour l’éducation, la recherche et l’innovation

Quels sont les principaux défis auxquels le paysage de la formation, de la recherche et de l’innovation sera confronté d’ici 2035? – Zu seinem 60-Jahre-Jubiläum will der Schweizerische Wissenschaftsrat SWR diese Herausforderungen zusammen mit externen Fachleuten identifizieren und diskutieren. Auftakt zu einer Blog-Serie.

*** Deutsch siehe unten ***

 

En 1965, le Département fédéral de l’intérieur, sous la direction du Conseiller fédéral Hans-Peter Tschudi, crée le Conseil suisse de la science. Son premier président est le professeur de droit public Max Imboden, également conseiller national radical. Ce nouvel organe s’inscrit dans le cadre d’un renforcement de la politique nationale en matière de science et de formation: la Commission pour l’encouragement de la recherche scientifique (aujourd’hui Innosuisse) voit le jour au milieu des années 1940, et le Fonds national suisse au début des années 1950. Avec la crise du Spoutnik, qui touche l’ensemble du monde occidental, les cantons sont davantage disposés à accepter l’ingérence fédérale dans leur souveraineté; l’engagement de la Confédération s’ancre et s’étend progressivement.

Dès le début, le CSS traite de nombreux domaines, dans une perspective systémique. L’organe consultatif du Conseil fédéral comprend trois sous-comités: pour la recherche appliquée, pour l’enseignement et la recherche fondamentale et pour le soutien aux universités.

Et qu’en est-il aujourd’hui ? Le CSS a conservé la vision large, systémique et de long terme de ses débuts ainsi que son indépendance. La pression extérieure sur le système suisse de formation, de recherche et d’innovation (FRI), aujourd’hui très performant, est forte: la Chine investit massivement dans la recherche et l’innovation, l’Union européenne se consolide et veut unir ses forces pour combler son retard en matière d’innovation par rapport aux États-Unis. La Suisse, quant à elle, continue de chercher sa place à travers des coopérations bilatérales et une relation pas encore totalement clarifiée avec l’UE.

La «pénurie de main-d’œuvre qualifiée», l’«académisation», la «désindustrialisation», la «numérisation» ou les «fake news» ne sont que quelques-uns des concepts qui dominent actuellement le débat politique. En outre, 60 ans plus tard, il est essentiel que la Confédération définisse son rôle différemment. Alors qu’à l’époque elle prenait les choses en main, les cantons doivent à nouveau assumer une plus grande part de responsabilité (financière) en matière d’éducation et de recherche.

Les querelles financières fédéralistes vont-elles bloquer la capacité d’innovation du système FRI au cours des dix prochaines années? Aurons-nous besoin de nouvelles ressources pour gérer l’intelligence artificielle?; plus ou moins d’immigration ou une immigration différente? L’importance de la recherche fondamentale diminue-t-elle – ou, au contraire, augmente-t-elle – avec les défis mondiaux? Comment doit évoluer l’équilibre entre la promotion de l’innovation et la politique industrielle – et comment surmonter les problèmes qui se posent en matière de politique de santé, d’évolution démographique et de changement climatique?

En cette année de jubilé, le CSS souhaite lancer des débats sur l’avenir du paysage FRI suisse par le biais d’une série de blogs. Il a invité des expertes et experts externes à identifier, de leur point de vue, les principaux défis de la prochaine décennie. Nous les publierons régulièrement ici au cours des prochaines semaines et les intégrerons dans nos réflexions sur l’accomplissement de notre mission de conseil.

Nous nous réjouissons des discussions à venir!

 

 

 

1965 schafft das Innendepartement unter Bundesrat Hans-Peter Tschudi den Schweizerischen Wissenschaftsrat. Erster Präsident ist der Staatsrechtsprofessor Max Imboden, gleichzeitig freisinniger Nationalrat. Der neue Wissenschaftsrat ist Teil einer erstarkten nationalen Bildungs- und Wissenschaftspolitik: Mitte 1940er Jahre entsteht die Kommission zur Förderung der wissenschaftlichen Forschung (heute Innosuisse), Anfang 1950er Jahre der Schweizerische Nationalfonds. Der Sputnik-Schock, der die ganze westliche Welt erfasst, lässt die kantonale Kritik an der Einmischung in ihre Hoheit leiser werden; das Engagement des Bundes wird verankert und breitet sich zunehmend aus.

Der SWR bearbeitet von Beginn viele Bereiche aus einer System-Perspektive. Das Beratungsorgan des Bundesrates umfasst drei Unterausschüsse: für angewandte Forschung, für Lehre und Grundlagenforschung und für Hochschulunterstützung.

Und heute? – Den breiten, systemischen Blick und die unabhängige Beratung hat der SWR bewahrt. Ebenso die Langfristperspektive. Gross ist auch jetzt der Druck von aussen auf das nun sehr erfolgreiche Schweizer Bildungs-, Forschungs- und Innovationssystem (BFI-System): China investiert massiv in Forschung und Innovation, die Europäische Union rückt zusammen und will ihre Kräfte bündeln, um den Innovationsrückstand gegenüber den USA aufzuholen. Und die Schweiz sucht weiterhin ihren Platz mit bilateralen Kooperationen und einer teilweise ungeklärten Beziehung zur EU.

‘Fachkräftemangel’, ‘Akademisierung’, ‘De-Industrialisierung’, ‘Digitalisierung’ oder ’Fake News’ sind nur einige der Schlagworte, die derzeit die politische Debatte dominieren. Zentral ist zudem, dass der Bund seine Rolle anders definiert als vor 60 Jahren. Hat er damals das Heft in die Hand genommen, sollen nun die Kantone wieder einen grösseren Teil an (finanzieller) Verantwortung für Bildung und Forschung übernehmen.

Werden in den kommenden zehn Jahren föderalistische Finanzstreitigkeiten die Innovationsfähigkeit des BFI-Systems blockieren? Brauchen wir neue Ressourcen für den Umgang mit künstlicher Intelligenz; mehr, weniger oder andere Zuwanderung? Nimmt die Bedeutung von Grundlagenforschung mit den globalen Herausforderungen ab – oder, im Gegenteil, zu? Wie soll sich die Balance zwischen Innovationsförderung und Industriepolitik entwickeln – und wie bewältigen wir die anstehenden Probleme der Gesundheitspolitik, der demografischen Entwicklung und des Klimawandels?

Der SWR will in seinem Jubiläumsjahr mit einer Blogserie Debatten zur Zukunft der schweizerischen BFI-Landschaft lancieren und hat externe Fachleute gebeten, aus ihrer Perspektive zentrale Herausforderungen fürs nächste Jahrzehnt zu benennen. Diese werden wir hier in den kommenden Wochen nun regelmässig publizieren, und sie werden in unsere Überlegungen zur Erfüllung unseres Beratungsauftrags einfliessen.

Wir freuen uns auf die Diskussionen!

 

Bild von Sabine Süsstrunk
Sabine Süsstrunk ist Präsidentin des Schweizerischen Wissenschaftsrats und Professorin für Informatik an der EPFL.

 

Bild von Markus Kern
Markus Kern ist Vizepräsident des Schweizerischen Wissenschaftsrats und Professor für Staats-, Verwaltungs- und Europarecht an der Universität Bern.