La libre circulation des personnes est importante pour le système FRI
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Les arguments centraux
La position du Conseil suisse de la science CSS repose sur deux arguments empiriquement fondés: d’une part, l’Initiative de limitation menace la pleine association de la Suisse aux Programmes-cadres de recherche (PCR) européens. Ces PCR sont, à de multiples égards, bénéfiques pour les acteurs de la recherche et de l’innovation et la société dans son ensemble. D’autre part, la libre circulation des personnes permet de recruter facilement les spécialistes hautement qualifiés que la Suisse, à elle seule, ne peut fournir. En outre, elle améliore significativement la capacité d’innovation des entreprises basées dans les régions frontalières de la Suisse.
Argument 1 : les avantages d’une pleine association aux PCR
Les événements consécutifs à l’acceptation de l’Initiative populaire dite “Contre l’immigration de masse”, en février 2014, l’ont montré : l’Accord sur la libre circulation des personnes est une condition non-négociable des autres accords bilatéraux I, comme l’Accord de coopération scientifique et technologique avec l’UE. Cet accord, dit « Accord sur la recherche » règle les principes de la participation de la Suisse aux PCR de l’UE. Depuis 20041 la Suisse y est intégrée de manière particulièrement aboutie puisqu’elle est pleinement associée à ces PCR.
Si la Suisse, grâce à l’excellence de ses institutions de recherche et d’innovation, a reçu plus de subventions que ce qu’elle a payé comme contribution à ces PCR, cet excédent 2 constitue un bénéfice secondaire. Du reste, le montant annuel de ces subventions européennes issues des programmes-cadres ne représente qu’environ 1,4%3 des investissements en R&D qui sont consentis, chaque année, en Suisse. Les autres avantages dont bénéficie la Suisse à travers son association aux PCR européens sont nombreux. Il s’agit notamment de la diversité des instrument d’encouragement de la recherche et de l’innovation qu’elle apporte, de la coopération et des réseaux internationaux qu’elle permet de construire et de la compétition qu’elle introduit. Ces effets positifs se déploient du système de la recherche et de l’innovation à l’ensemble de la société. Une participation aux PCR sans une pleine association entraverait ce cercle vertueux, en diminuant les participations suisses aux projets, les effets de réseaux, la coordination des consortiums de recherche et en augmentant considérablement la charge administrative (SEFRI 2019, 10).
1.1. Diversité des instruments d’encouragement
La diversité des sources de financement est nécessaire au système suisse de la recherche et de l’innovation. Les PCR offrent des instruments d’encouragement tout au long de la chaîne de valeur, alors que la Suisse n’en propose que dans les domaines de la recherche fondamentale et appliquée. Grâce aux PCR, un financement direct aux entreprises individuelles devient par exemple possible. Les préférences des acteurs suisses de la recherche et de l’innovation reflètent cette complémentarité : après le Fonds national suisse (FNS), ce sont les PCR qui constituent leur source de financement privilégiée. L’intérêt est particulièrement marqué auprès des HES et des PME (SEFRI 2019, 16-17), qui sont sous- dotées en possibilités de financement, au niveau national. Selon les 878 participants suisses à un projet des 6e, 7e ou 8e PCR interrogés, 86 % des projets inclus dans l’enquête n’auraient certainement ou probablement pas pu être menés sans le financement européen. Une majorité (73 %) des personnes sondées ont, en outre, estimé qu’il n’aurait pas été envisageable que « leur » projet fût financé uniquement à l’échelle nationale (SEFRI 2019, 18).
1.2. Coopération et réseaux internationaux
Plus la communauté de chercheurs d’un pays est ouverte vers l’extérieure (mobilité et collaboration), plus l’impact de sa production scientifique est élevé. À l’inverse, le montant des dépenses pour la recherche n’est que faiblement corrélé à cet impact. Autrement dit, pour que la production scientifique d’un pays ait un impact important, il semble que les montants investis dans la R&D ne suffisent pas. Il faut encore que ce pays privilégie la collaboration et la mobilité scientifiques. Telles sont les conclusions d’une étude publiée dans Nature, en 20174. Toujours selon cette étude, la Suisse apparaît à la fois comme le pays le plus ouvert, comptabilisant le ratio le plus élevé (42%) de co-publications avec au moins un co-auteur étranger et comme l’un des pays dont la production scientifique génère le plus d’impact. L’on peut craindre pour l’excellence de notre recherche si son degré d’ouverture devait diminuer, au travers d’une forme d’association désavantageuse aux PCR, voir sans y participer du tout et ceci même si la Suisse devait continuer à dépenser le même montant pour soutenir la R&D.
1.3. Compétition
Prendre part aux programmes-cadres européens signifie participer à une compétition pour obtenir des financements. Ces concours permettent ainsi à la recherche et à l’innovation suisses de se mesurer aux meilleurs, à l’échelle internationale. Cette référence est indispensable, à la fois en tant qu’indicateur de la qualité des activités de recherche et en tant qu’incitation, pour les acteurs de la place scientifique, à conserver la position d’excellence qu’ils occupent.
1.4. Des effets positifs pour l’ensemble de la société
Enfin, les performances des acteurs de la recherche et de l’innovation génèrent des effets positifs pour la société dans son ensemble. En termes de croissance économique par exemple, l’institut de recherche économique BAK Economics a estimé qu’en l’absence de l’Accord sur la recherche avec l’UE, la diminution de productivité de la recherche sur la place scientifique suisse, engendrerait une diminution graduelle du PIB allant jusqu’à 0.5% en 2035 (Bill-Körber et al. 2015). Comme autre exemple de bénéfice directs et concrets pour la société, mentionnons encore le développement puis la mise sur le marché d’une variété de nouveaux produits (ainsi que les emplois correspondants), rendus possibles par une participation aux PCR. Il s’agit notamment de l’instrument de détection du risque de naissance prématurée (pregnolia), des composantes de l’ordinateur quantique (zürich instruments), de l’imprimante 3D capable de créer des dispositifs miniaturisés d’une résolution de l’ordre du nanomètre (FEMTOprint) ou encore du développement d’outils décisionnels, comme le projet «Welfarepriorities» dans le domaine des politiques sociales.
Argument 2 : les avantages de la libre circulation des personnes
2.1. Répondre aux besoin du marché du travail
La libre circulation des personnes concerne avant tout une immigration de main-d’œuvre très qualifiée : 54 % des immigrés au titre de l’Accord sur la libre circulation des personnes sont au bénéfice d’une formation de niveau tertiaire (SECO, SEM, OFAS, OFS 2018). Cette immigration reflète les besoins du marché du travail suisse, en particulier dans le domaine de la recherche et de l’innovation. La libre circulation des personnes permet ainsi aux hautes écoles, aux instituts de recherche et aux entreprises de recruter les spécialistes hautement qualifiés qui leur sont nécessaires (et que la Suisse, à elle seule, ne peut fournir5) plus facilement que sous le système de contingentement très bureaucratique qui prévalait. Du reste, et conformément à la volonté populaire exprimée le 9 février, la Suisse a mis en place une série d’instruments pour minimiser la pression exercée sur les travailleurs, comme l’obligation d’annoncer les postes vacants dans les branches où le taux de chômage est élevé.
2.2. Améliorer la capacité d’innovation des entreprises
L’ouverture est également un facteur décisif pour la capacité d’innovation des entreprises. Une analyse empirique de la période qui a suivi l’adoption de l’Accord sur la libre circulation des personnes (de 1999 à 2012) démontre que cette ouverture à l’immigration de travailleurs de l’UE/AELE a considérablement amélioré les performances d’innovation – mesurées par le nombre de demandes de brevets déposées – des entreprises suisses situées dans les régions frontalières. Ces effets positifs sont dus à l’augmentation de la population frontalière d’inventeurs, qui ont pu profiter de ce régime d’immigration facilitée6. Le maintien de relations étroites avec la communauté de recherche de l’UE a donc un effet positif sur les performances de la communauté scientifique suisse (argument 1) ainsi que sur la capacité d’innovation des PME. Au-delà du recrutement, la libre circulation facilite les séjours formateurs des étudiants, des chercheurs et des employés, depuis la Suisse vers les pays de l’UE/AELE et vice-versa. Plus largement, elle facilite les échanges de connaissances ainsi que le développement et le maintien de réseaux de collaboration. À l’inverse, un contingentement de l’immigration réduirait l’offre de main-d’œuvre et augmenterait les coûts des processus de recrutement (SECO 2015).
1 Entre 2014 et 2016 et précisément suite à l’acceptation de l’initiative « contre l’immigration de masse », la Suisse a participée au 8ème PCR en tant qu’Etat tiers.
2 Selon les chiffres du SEFRI, sur la période couverte par les trois derniers PCR, soit de 2003 à aujourd’hui, ce bénéfice, pour la Suisse, s’élève à 175.4 mio CHF (SEFRI 2019).
3 Cette estimation se base sur les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (SEFRI 2020), selon lequel 22,5 milliards ont été investis dans la R&D en 2017 (entreprises privées, Confédération, Cantons, hautes écoles et institutions privées sans but lucratif) et sur les chiffres du SEFRI (2019), selon lequel les subventions européennes, lors du 8e PCR (2014–2020), comptabilisaient 1,627 milliards à la fin 2018.
4 Wagner, C.S., Jonkers, K. 2017. Open countries have strong science. Nature, Vol.550, S. 32−33. https://www.nature.com/news/open-countries-have-strong-science-1.22754
5 En particulier dans les domaines de l’ingénierie, de la technique, des professions du management, des professions judiciaires ou encore des professions de la santé (SECO 2016).
6 Cristelli, G., Foray, D., Lissoni, F. (sous presse). Immigration policy and innovation in Switzerland – lessons to be learned from recent history.
Bibliographie
Bill-Körber, A., Buchmann, M., Eichler, M., Gramke, K., Jank, K. 2015. Die mittel- und langfristigen Auswirkungen eines Wegfalls der Bilateralen I auf die Schweizerische Volkswirtschaft – Studie im Auftrag des Staatssekretariats für Wirtschaft, SECO. BAK Basel Economics AG. https://www.seco.admin.ch/seco/de/home/Aussenwirtschaftspolitik_Wirtschaftliche_Zusammenarbeit/ Wirtschaftsbeziehungen/Wirtschaftsbeziehungen_mit_der_EU/wirtschaftliche-bedeutung-der- bilateralen-i/volkswirtschaftliche-auswirkungen-eines-wegfalls-der-bilateralen.html
Cristelli, G., Foray, D., Lissoni, F. (sous presse). Immigration policy and innovation in Switzerland – lessons to be learned from recent history.
Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI. 2019. Effets de la participation de la Suisse aux programmes-cadres de recherche européens. Rapport 2019. https://www.sbfi.admin.ch/sbfi/fr/home/services/publications/base-de-donnees-des- publications/impact-2019.html
Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI. 2020. Recherche et innovation en Suisse 2020. https://www.sbfi.admin.ch/sbfi/fr/home/recherche-et-innovation/la- recherche-et-linnovation-en-suisse/rapport-r-et-i.html
Secrétariat d’État à l’économie (SECO). 2015. Conséquences économiques d’une extinction des Accords bilatéraux I.
https://www.seco.admin.ch/seco/fr/home/Aussenwirtschaftspolitik_Wirtschaftliche_Zusammenarbeit/W irtschaftsbeziehungen/Wirtschaftsbeziehungen_mit_der_EU/wirtschaftliche-bedeutung-der-bilateralen- i/volkswirtschaftliche-auswirkungen-eines-wegfalls-der-bilateralen.html
Secrétariat d’État à l’économie (SECO). 2016. Pénurie de main-d’œuvre qualifiée en Suisse. Système d’indicateurs pour évaluer la demande en personnel qualifié. https://www.seco.admin.ch/seco/fr/home/wirtschaftslage— wirtschaftspolitik/wirschaftspolitik/arbeitsmarkt/fachkraefteinitiative.html
Secrétariat d’État à l’économie (SECO), Secrétariat d’État aux migrations (SEM), Secrétariat d’État aux migrations (OFAS), Office fédéral de la statistique (OFS). 2018. Quatorzième rapport de l’Observatoire sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l’UE. Répercussions de la libre circulation des personnes sur le marché du travail et les assurances sociales. https://www.seco.admin.ch/seco/fr/home/Arbeit/Personenfreizugigkeit_Arbeitsbeziehungen/Observator ium_Freizuegigkeitsabkommen.html
Wagner, C.S., Jonkers, K. 2017. Open countries have strong science. Nature, Vol.550, p.32-33. https://www.nature.com/news/open-countries-have-strong-science-1.22754
Die Personenfreizügigkeit ist wichtig für das BFI-System
Die Zentralen Argumente
Die Position des Schweizerischen Wissenschaftsrats SWR stützt sich auf zwei empirisch fundierte Argumente: Einerseits bedroht die Begrenzungsinitiative die Vollassoziierung der Schweiz mit den Europäischen Forschungsrahmenprogrammen (FRP). Diese ist in vielerlei Hinsicht für Forschung, Innovation und die Gesellschaft als Ganzes von Nutzen. Andererseits erleichtert die Personenfreizügigkeit die Rekrutierung von hoch qualifizierten Fachkräften. Die Schweiz allein kann diese nicht bereitstellen. Ausserdem verbessert die Personenfreizügigkeit deutlich die Innovationsleistung von Schweizer Unternehmen in den Grenzgebieten
Argument 1: Die Vorteile einer Vollassoziierung an die FRP
Die Ereignisse nach der Annahme der sogenannten «Masseneinwanderungsinitiative» im Februar 2014 haben verdeutlicht: Das Freizügigkeitsabkommen ist eine nicht verhandelbare Voraussetzung für die Bilateralen I wie das Abkommen über die wissenschaftlich-technische Zusammenarbeit mit der EU. Dieses «Forschungsabkommen» regelt die Grundsätze der Beteiligung der Schweiz an den Forschungsrahmenprogrammen (FRP) der EU. Seit 20041 ist die Schweiz vollumfänglich an die FRP assoziiert.
Dank der Exzellenz ihrer Forschungs- und Innovationseinrichtungen hat die Schweiz zwar mehr Subventionen erhalten, als sie Beitragszahlungen an die FRP geleistet hat, dieser Überschuss2 ist aber zweitrangig. Die jährliche Summe dieser EU-Beiträge aus den Forschungsrahmenprogrammen entspricht im Übrigen nur rund 1,4 %3 der jährlich in der Schweiz gewährten Investitionen in F&E. Die Assoziierung an die europäischen FRP hat aber für die Schweiz zahlreiche weitere Vorteile. Zu erwähnen sind insbesondere die Vielfalt an Forschungs- und Innovationsförderinstrumenten, die sie mit sich bringt, die Zusammenarbeit und die internationalen Netzwerke sowie der damit einhergehende Wettbewerb. Diese positiven Auswirkungen kommen über das Forschungs- und Innovationssystem hinaus auch der gesamten Gesellschaft zugute. Eine Beteiligung an den FRP ohne vollumfängliche Assoziierung würde diese positive Dynamik beeinträchtigen, da die Schweizer Beteiligungen an Projekten, die Netzwerkvorteile sowie die Koordination von Forschungskonsortien verringert und der administrative Aufwand deutlich erhöht würden (SBFI 2019, S. 10).
1.1. Vielfalt der Förderinstrumente
Das Schweizer Forschungs- und Innovationssystem ist auf unterschiedliche Finanzierungsquellen angewiesen. Die FRP bieten Förderinstrumente entlang der gesamten Wertschöpfungskette, während die Schweiz nur Instrumente in den Bereichen Grundlagenforschung und angewandte Forschung bereitstellt. Dank den FRP ist auch eine direkte Finanzierung von Einzelunternehmen möglich. Die Präferenzen der Schweizer Forschungs- und Innovationsakteure widerspiegeln diese Komplementarität: Nach dem Schweizerischen Nationalfonds (SNF) sind die FRP die zweitbeliebteste Finanzierungsquelle. Besonders ausgeprägt ist das Interesse bei den FH und den KMU (SBFI 2019, S. 16−17), denen es auf nationaler Ebene an Finanzierungsmöglichkeiten fehlt. Gemäss den 878 befragten Schweizer Teilnehmenden an einem Projekt des 6., 7. oder 8. FRP wären 86 % der Projekte der Erhebung ohne die europäische Finanzierung sicher nicht oder vermutlich nicht durchgeführt worden. Die Mehrheit (73 %) der befragten Personen gab ausserdem an, dass es nicht denkbar gewesen wäre, «ihr» Projekt nur mit nationalen Mitteln zu finanzieren (SBFI 2019, S. 18).
1.2. Zusammenarbeit und internationale Netzwerke
Je offener die Forschungsgemeinschaft eines Landes gegen aussen ist (Mobilität und Zusammenarbeit), umso höher ist der Impakt seiner wissenschaftlichen Produktion. Die Höhe der Forschungsausgaben korreliert hingegen nur schwach mit diesem Impakt. Das heisst, damit die wissenschaftliche Produktion eines Landes eine bedeutende Wirkung erzielt, braucht es mehr als in F&E investierte Beträge. Das Land muss sich ausserdem für wissenschaftliche Zusammenarbeit und Mobilität einsetzen. Zu diesem Schluss kam eine 2017 in Nature veröffentlichte Studie4. Daraus ging auch hervor, dass die Schweiz das offenste Land mit dem höchsten Anteil an Co-Publikationen mit mindestens einer ausländischen Autorin oder einem ausländischen Autor (42 %) ist und zugleich zu den Ländern mit dem höchsten Impakt seiner wissenschaftlichen Publikationen gehört. Die Exzellenz unserer Forschung steht auf dem Spiel, wenn die Offenheit der Schweizer Forschung durch eine nachteilige Form der Assoziierung an die FRP oder gar eine Nichtassoziierung begrenzt werden sollte, selbst wenn die Schweiz weiterhin denselben Betrag zur Förderung von F&E ausgeben würde. Die engen Beziehungen zur Forschungsgemeinschaft der EU müssen unbedingt bestehen bleiben.
1.3. Wettbewerb
Sich an den europäischen Rahmenprogrammen zu beteiligen bedeutet, am Wettbewerb um Forschungsmittel teilzunehmen. Dieser Wettstreit ermöglicht der Schweizer Forschung und Innovation, sich mit den Besten auf internationaler Ebene zu messen. Solche Orientierungspunkte sind unerlässlich, sowohl als Indikator für die Qualität der Forschungstätigkeiten in der Schweiz als auch als Anreiz für die Akteure des Wissenschaftsplatzes, ihre Spitzenposition zu verteidigen.
1.4. Positive Auswirkungen für die ganze Gesellschaft
Schliesslich haben die Leistungen der Forschungs- und Innovationsakteure positive Auswirkungen für die Gesellschaft als Ganzes. In Bezug auf das Wirtschaftswachstum beispielsweise rechnet das Wirtschaftsforschungsinstitut BAK Economics damit, dass ohne Forschungsabkommen mit der EU die sinkende Produktivität der Forschung am Wirtschaftsstandort Schweiz zu einer schrittweisen Abnahme des BIP um bis zu 0,5 % im Jahr 2035 führen würde (Bill-Körber et al. 2015). Ein weiteres Beispiel des direkten und konkreten Nutzens für die Gesellschaft ist die Entwicklung und anschliessende Vermarktung neuer Produkte (inklusive der dadurch geschaffenen Stellen), die dank der Beteiligung an den FRP möglich wurden. Dazu gehören beispielsweise ein Instrument zur Erkennung des Risikos einer Frühgeburt (pregnolia), Komponenten für Quantencomputer (Zürich Instruments), ein 3D- Drucker, der Mikrogeräte mit einer Auflösung im Nanometerbereich herstellen kann (FEMTOprint), oder auch Entscheidungshilfetools, die im sozialpolitischen Projekt «Welfarepriorities» erarbeitet wurden.
Argument 2: Die Vorteile der Freizügigkeit
2.1. Den Arbeitsmarktbedürfnissen entsprechen
Die Personenfreizügigkeit betrifft in erster Linie die Einwanderung hochqualifizierter Arbeitskräfte: 54 % der unter dem Freizügigkeitsabkommen eingewanderten Personen besitzen einen Abschluss der Tertiärstufe (SECO, SEM, BSV, BFS 2018). Diese Zuwanderung entspricht den Bedürfnissen des Schweizer Arbeitsmarktes, insbesondere im Bereich Forschung und Innovation. Dank der Freizügigkeit können die Hochschulen, Forschungsinstitute und Unternehmen die hochqualifizierten Fachkräfte, auf die sie angewiesen sind (und die ihnen die Schweiz alleine nicht bereitstellen kann5), leichter rekrutieren als mit dem früheren sehr bürokratischen Kontingentsystem. Überdies hat die Schweiz im Einklang mit dem Volksentscheid vom 9. Februar 2014 eine Reihe von Instrumenten eingeführt, um den Druck auf die einheimischen Arbeitnehmenden zu verringern, beispielsweise die Stellenmeldepflicht in Branchen mit hoher Arbeitslosigkeit.
2.2. Verbesserung der Innovationsleistung von Unternehmen
Offenheit ist auch ein entscheidender Faktor für die Innovationsfähigkeit von Unternehmen. Eine empirische Analyse der Zeit nach der Verabschiedung des Personenfreizügigkeitsabkommens (von 1999 bis 2012) zeigt, dass diese Offenheit in Bezug auf die Einwanderung von ausländischen Fachkräften die Innovationsleistung – gemessen an den eingereichten Patentanmeldungen – von Schweizer Unternehmen in den Grenzgebieten deutlich verbessert hat. Diese positiven Auswirkungen sind auf die Zunahme von Erfindern in der Grenzbevölkerung zurückzuführen, die vom erleichterten Einwanderungsregime profitieren konnten6. Die Aufrechterhaltung enger Beziehungen zur EU- Forschungsgemeinschaft hat also eine positive Wirkung auf die Schweizer Wissenschaftsgemeinschaft (Argument 1) als auch auf die Innovationsfähigkeit der KMU. Über die Stellenbesetzung hinaus vereinfacht die Freizügigkeit Auslandsaufenthalte für Studierende, Forschende und Arbeitnehmende aus der Schweiz in EU/EFTA-Ländern und umgekehrt. Allgemeiner gesagt erleichtert sie den Wissensaustausch sowie die Schaffung und Pflege von Zusammenarbeitsnetzwerken. Eine Kontingentierung der Zuwanderung hingegen würde das Arbeitsangebot verringern und die Kosten der Arbeitskräfterekrutierung erhöhen (SECO 2015).
1 Im Anschluss an die Annahme der Masseneinwanderungsinitiative beteiligte sich die Schweiz zwischen 2014 und 2016 als Drittstaat am 8. FRP.
2 Gemäss den Zahlen des SBFI beträgt dieser Gewinn für die Schweiz über den Zeitraum der drei letzten FRP, d.h. von 2003 bis heute, 175,4 Millionen Franken (SBFI 2019).
3 Diese Schätzung beruht auf den Zahlen des Bundesamts für Statistik (SBFI 2020), gemäss denen 2017 insgesamt 22,5 Milliarden Franken in F&E investiert wurden (Privatunternehmen, Bund, Kantone, Hochschulen und gemeinnützige Privatinstitutionen), sowie auf den Zahlen des SBFI (2019), wonach sich die europäischen Beiträge im Rahmen des 8. FRP (2014–2020) Ende 2018 auf 1,627 Milliarden Franken beliefen.
4 Wagner, C.S., Jonkers, K. 2017. Open countries have strong science. Nature, Vol.550, S. 32−33. https://www.nature.com/news/open-countries-have-strong-science-1.22754
5 Insbesondere im Ingenieurwesen, in technischen Berufen, Managementberufen, in den Rechts- und Gesundheitsberufen (SECO 2016).
6 Cristelli, G., Foray, D., Lissoni, F. (in Vorbereitung). Immigration policy and innovation in Switzerland – lessons to be learned from recent history.
Bibliografie
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Cristelli, G., Foray, D., Lissoni, F. (in Vorbereitung). Immigration policy and innovation in Switzerland – lessons to be learned from recent history.
Staatssekretariat für Bildung, Forschung und Innovation SBFI. 2019. Auswirkungen der Beteiligung der Schweiz an den Europäischen Forschungsrahmenprogrammen. Bericht 2019. https://www.sbfi.admin.ch/sbfi/de/home/dienstleistungen/publikationen/publikationsdatenbank/impact- 2019.html
Staatssekretariat für Bildung, Forschung und Innovation SBFI. 2020. Forschung und Innovation in der Schweiz 2020. https://www.sbfi.admin.ch/sbfi/de/home/forschung-und-innovation/forschung-und- innovation-in-der-schweiz/f-und-i-bericht.html
Staatssekretariat für Wirtschaft SECO. 2015. Volkswirtschaftliche Auswirkungen eines Wegfalls der Bilateralen I. https://www.seco.admin.ch/seco/fr/home/Aussenwirtschaftspolitik_Wirtschaftliche_Zusammenarbeit/W irtschaftsbeziehungen/Wirtschaftsbeziehungen_mit_der_EU/wirtschaftliche-bedeutung-der-bilateralen- i/volkswirtschaftliche-auswirkungen-eines-wegfalls-der-bilateralen.html
Staatssekretariat für Wirtschaft SECO. 2016. Fachkräftemangel in der Schweiz. Indikatorensystem zur Beurteilung der Fachkräftenachfrage.
https://www.seco.admin.ch/seco/de/home/wirtschaftslage— wirtschaftspolitik/wirtschaftspolitik/arbeitsmarkt/fachkraefteinitiative.html
Staatssekretariat für Wirtschaft SECO, Staatssekretariat für Migration SEM, Bundesamt für Sozialversicherungen BSV, Bundesamt für Statistik BFS. 2018. 14. Bericht des
Observatoriums zum Freizügigkeitsabkommen Schweiz – EU. Auswirkungen der Personenfreizügigkeit auf Arbeitsmarkt und Sozialversicherungen. https://www.seco.admin.ch/seco/de/home/Arbeit/Personenfreizugigkeit_Arbeitsbeziehungen/Observat orium_Freizuegigkeitsabkommen.html
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